Histoire :
L'église Saint Martin de Vertou est la seconde église construite sur la paroisse.
Le vocable de l’église témoigne d’une première évangélisation avant les Normands par les moines de Vertou, une abbaye située au sud-est de Nantes. Cette évangélisation a été réactivée par les moines de Marmoutier, auxquels Geoffroy de Jarzé, seigneur de Champtoceaux, donne l’église entre 1035 et 1050; c’est le prieur de Champtoceaux qui présentait le curé et prélevait la plupart de ses dîmes.
En mars 1794 plusieurs habitants du Fuilet sont massacrés par les républicains des colonnes infernales, qui déciment aussi la population de Gesté un peu plus loin; une partie de la population de cette commune plutôt favorablement disposée à la République est contrainte à l’émigration, les chouans tenant fermement les Mauges. Le dernier curé d’avant la Révolution, Raby (1786-1792) était jureur.
L’église rescapée de la Révolution et redevenue paroisse en 1802, voit son chœur et son clocher reconstruits en 1839 suite à une adjudication passée le 3 février de cette année. En 1874 est achevée une église neuve en style gothique du XIIIe, construite par l’architecte Teissier. Contrairement aux églises des alentour qui sont rasées les unes après les autres (le Fief Sauvin, Gesté), celle-ci est entretenue et tient le coup, comme sa voisine du Puiset-Doré.
Autres bâtiments du relais : la chapelle des Recoins
En 1920 les habitants des villages (potiers, briquetiers, tuiliers pour la plupart) éloignés du bourg (3,8 km) demandent à l'Abbé Dixneuf la construction d'une chapelle. L'évêché n'autorise pas cette construction et il faudra attendre 1936 pour que l'Abbé Grolleau reprenne le projet. Mais le projet est une nouvelle fois interrompu par la guerre en 1939. C'est finalement l'Abbé Rouillard qui, après de nombreuses démarches, verra commencer les travaux.
Des particuliers ayant offert des terrains au cœur du village potier, un plan de la chapelle est conçu par l'architecte choletais Maurice Laurentin (concepteur également de l'église du Sacré-Coeur à Cholet) en 1946.
Le 1er Juin 1947, la première pierre est posée. Le gros œuvre de maçonnerie est réalisé par Maurice Chevalier du Puiset-Doré. Le carrelage est posé par Pierre Thébaud de la Fosse à l'Ane. La charpente est assemblée par Auguste Pucelle et Paul Mary fabrique les bancs. La plupart des matériaux utilisés proviennent de la récupération (les pierres des murs sont celles d'un ancien four et les gros rouleaux qui encadrent la porte principale servaient à écraser l'argile) Les briques ont été fournies par les briquetiers locaux. Il ne faut pas oublier que sans l'aide de nombreux bénévoles la construction n'aurait sans doute pu être réalisée, c'est ainsi que le 18 Juillet 1948, l'évêque d'Angers Monseigneur Costes, bénit la chapelle et la chanson du potier résonna tout l'après-midi dans les rues du village en fête. Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame de la Salette dont on peut voir la statue à gauche du chœur. Depuis cette date, la chapelle reçoit des visiteurs pour un temps de recueillement. Une messe y est célébrée, jusqu'à maintenant, chaque vendredi matin. Elle accueille aussi occasionnellement des expositions (circuit des chapelles en 2012) ou des concerts (en 2014).
Le campanile contient « Marie » la cloche qui égrène les heures et l'Angélus depuis sont électrification en 1996. Autour de Noël on peut aussi voir une crèche avec des personnages modelés par Ménie Grégoire (fille de Maurice Laurentin).
L'association de sauvegarde de la chapelle des Recoins veille à la bonne conservation de ce patrimoine. Afin de financer les travaux d'entretien, elle organise chaque année, après la messe, le jour de l'Ascension, une petite kermesse autour de la chapelle.